Aibo Hassan triomphe à Maradi : apothéose de la lutte traditionnelle nigérienne

Le 24 avril, à 19 h 30, l’arène Yacouba Ango, connue sous le nom de Kantou, à Maradi, a vibré d’une ferveur exceptionnelle lors de la finale de la 12ᵉ édition de la Coupe du Président de la République, célébrant l’unité nigérienne. Aibo Hassan, gladiateur local, a terrassé Aminou Ibrahim de Tahoua en quelques secondes, remportant ainsi le titre suprême sous les acclamations d’un public en liesse. Cette victoire couronne une compétition de trois jours et marque l’ascension d’un lutteur devenu légendaire dans l’histoire de ce sport ancestral.

Une victoire éclair, symbole d’unité

Dès le début, Aibo Hassan, soutenu par sa région, a démontré une maestria qui a déstabilisé Aminou Ibrahim. Ce combat fulgurant a illustré l’intensité d’un tournoi riche en joutes de haut vol. Peu après sa victoire, le champion a reçu un trophée prestigieux, un véhicule, une moto et une enveloppe d’un million de FCFA, des mains d’Omar Hassoumi, Secrétaire Général Adjoint du ministère de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de la Culture.

Aminou Ibrahim, vice-champion, a reçu 700 000 FCFA du gouverneur de Maradi, Issoufou Mamane, tandis que Rabé Oumarou de Zinder, troisième, a bénéficié de 500 000 FCFA après le forfait de Zakirou Zakari, blessé. Zakirou, quatrième, a reçu 300 000 FCFA.

Cette édition, placée sous le haut patronage du Général d’Armée Abdourahamane Tiani, a mobilisé les 16 meilleurs lutteurs des 8 régions du Niger, avec pour thème « Mieux vivre ensemble avec les communautés ». Depuis son lancement le 22 avril, elle a fait vibrer l’arène Kantou, où le fair-play, la combativité et la fraternité ont dominé, comme l’a souligné Omar Hassoumi lors de son discours de clôture. « Ce tournoi incarne l’âme nigérienne », a-t-il déclaré, saluant l’engagement des lutteurs et l’hospitalité de Maradi.

La lutte traditionnelle, sport roi au Niger, dépasse le simple affrontement physique ; elle fédère les communautés — Djerma, Hausa, Touareg — dans un élan de cohésion nationale. Aibo Hassan, natif de Dakoro et figure montante depuis 2018, incarne cette tradition. Déjà vice-champion de la 42ᵉ édition du Sabre national en 2022, il a déjoué tous les pronostics, y compris ceux du septuple champion Kadri Abdou, éliminé le 23 avril.

Les organisateurs, en collaboration avec la Fédération Nigérienne de Lutte Traditionnelle (FENILUTTE), ont assuré une logistique optimale, avec des réunions techniques et une couverture médiatique par l’Agence Nigérienne de Presse (ANP). Les images de l’arène bondée et des lutteurs en action ont illustré l’effervescence, tandis qu’Omar Hassoumi a salué l’ancrage politique de cet événement.

Un horizon de solidarité et de défis

Le triomphe d’Aibo Hassan reflète l’ambition du Niger de promouvoir la lutte comme levier d’unité et de rayonnement culturel. Alors que l’arène Kantou résonne encore des acclamations de Maradi, l’avenir de la lutte traditionnelle nigérienne appelle à conjuguer héritage et innovation dans un élan collectif à écrire.

By Ibrahim

Tu as manqué