Niamey, le 26 décembre 2024 – Hier, lors d’une interview exclusive à la Radiotélévision du Niger (RTN), le Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, le Général de Brigade Abdourahamane Tiani, a confirmé que le retrait du Niger de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est définitif et bien réfléchi. Cette déclaration fait suite au délai de six mois accordé au Niger pour revoir sa position sur ce retrait.
Un choix irréversible
Le président de la transition nigérienne a souligné que cette décision, prise le 28 janvier 2024, est irrévocable. Il a déclaré fermement que « le retrait du Niger de la CEDEAO est irréversible et mûrement réfléchi » malgré le délai de six mois accordé par la CEDEAO.
Critiques acerbes contre la CEDEAO
Le Président nigérien a critiqué la CEDEAO, la qualifiant de « marionnette entre les mains des puissances occidentales ». Selon lui, la CEDEAO a perdu sa substance et ne sert plus les intérêts des peuples ouest-africains depuis 1990, la qualifiant de « coquille vide ». Il a affirmé que l’organisation ne reflète plus les préoccupations des populations locales.
Le Général Tiani a exprimé sa solidarité avec le Burkina Faso et le Mali, affirmant que ces pays partagent la même vision et la détermination de se libérer de l’influence occidentale. « Nous avons fait un choix difficile, mais nécessaire pour notre survie », a-t-il déclaré.
Il a réaffirmé son engagement, ainsi que celui de ses pairs de l’AES, à poursuivre le chemin du bonheur pour leurs populations. Ils aspirent à bâtir une nation prospère fondée sur la souveraineté de leurs ressources naturelles et du travail, rappelant qu’avant le 25 juillet 2023, les Nigériens travaillaient pour la France.
Le Président nigérien a appelé les peuples africains à se joindre à la lutte pour la souveraineté et l’indépendance. « Nous avons fait un choix, nous nous assumons et nous appelons les peuples africains conscients, ceux qui ne sont pas prêts à se soumettre, à rester avec nous », a-t-il conclu.
Ce discours marque un tournant dans les relations entre le Niger et la CEDEAO, annonçant des changements significatifs dans la dynamique politique de la région.