À Ouagadougou, les présidents des parlements du Niger, du Mali et du Burkina Faso se réunissent pour établir les bases d’un parlement confédéral, une initiative historique qui pourrait redéfinir l’avenir du Sahel.
Ouagadougou, 17 septembre 2025 – Ce mercredi, les présidents des parlements de l’Alliance des États du Sahel (AES) – le Niger, le Mali et le Burkina Faso – se rassemblent à Ouagadougou pour une réunion déterminante. L’honorable Dr Mamoudou Harouna Djingarey, président du Conseil Consultatif de la Refondation du Niger, est arrivé aujourd’hui, bientôt rejoint par le Général Malick Diaw, président du Conseil National de la Transition du Mali.
Ils rencontreront le Dr Ousmane Bougouma, président de l’Assemblée Législative de Transition du Burkina Faso, pour un sommet prévu les 18 et 19 septembre. Cet événement constituera un pas important vers la réalisation d’un parlement confédéral, symbole d’une alliance résolue à faire face aux défis du Sahel.
Une étape cruciale pour l’unité sahélienne
Les discussions porteront sur l’élaboration de textes juridiques visant à instaurer le parlement de l’AES. Ce nouvel organe reflétera la volonté de ces nations de renforcer leur coopération politique et institutionnelle. Le Dr Djingarey a souligné que le traité initial de l’AES a besoin d’un accord complémentaire pour fonder ce parlement. Des experts ont déjà élaboré un projet de traité et un règlement intérieur, que les présidents doivent maintenant finaliser. Une fois validés, ces documents seront soumis aux chefs d’État pour adoption, marquant ainsi la création officielle de cette nouvelle institution.
« Cette rencontre est un moment clé pour consolider notre vision commune », a déclaré un représentant du Parlement burkinabè, soulignant l’importance de cette initiative.
Une alliance face aux défis du Sahel
L’Alliance des États du Sahel, composée du Niger, du Mali et du Burkina Faso, vise à s’émanciper des dynamiques régionales traditionnelles souvent marquées par des tensions. En créant un parlement commun, les pays affirment leur volonté de construire une coopération solide basée sur des institutions partagées. Ce projet répond à des priorités urgentes telles que la sécurité, le développement économique et l’autonomie stratégique.
La réunion de deux jours permettra aux présidents d’examiner en détail les propositions de textes, s’assurant qu’ils correspondent aux aspirations des populations et aux réalités sur le terrain, tout en posant les bases d’une gouvernance confédérale efficace.
Un signal d’espoir pour l’Afrique de l’Ouest
Ouagadougou incarne un renouveau en Afrique de l’Ouest, face à des défis variés comme le terrorisme et la désertification, nécessitant des réponses concertées. L’instauration d’un parlement confédéral pourrait redéfinir les dynamiques régionales en offrant une plateforme où les voix du Niger, du Mali et du Burkina Faso se font entendre ensemble.
Cette rencontre incarne un haut potentiel d’espoir pour des millions de Sahéliens, illustrant que, malgré l’adversité, l’innovation institutionnelle peut ouvrir de nouveaux horizons.
La question demeure si cette initiative audacieuse saura surmonter les obstacles politiques et économiques pour devenir une véritable force de frappe confédérale, essentielle à la stabilité et au développement durable de la région.