Tambours nomades, délégations XXL et artisanat flamboyant : la 58ᵉ Cure Salée a métamorphosé Ingall en capitale culturelle du Sahel. Entre rituels pastoraux et promesses touristiques, le désert a vibré d’un souffle d’unité et de résilience, scellant ainsi l’alliance entre tradition et avenir.
Visualisez : le sable d’Ingall qui tourbillonne sous les pas des chameaux, les chants Touaregs qui fusent tels des projectiles, et une multitude hétéroclite — nomades, dignitaires, visiteurs émerveillés — qui pulsent au rythme ancestral d’une fête millénaire. Ce week-end des 4 et 5 octobre 2025, la Cure Salée a métamorphosé Ingall, cet épicentre de la résilience pastorale, en un vortex culturel remarquable. Loin d’une simple kermesse, cet événement a attiré une cohorte d’éminentes personnalités — ministres, sultans, et le Premier Ministre en personne — pour une inauguration imprégnée de salinité, de solidarité et d’un avenir prometteur pour le Sahel. Ne voit-on pas ici l’impulsion dynamique dont le Niger avait besoin pour revitaliser son tourisme culturel ?
Le 3 octobre – Cure Salée 2025 : l’arrivée des figures de l’élevage
Dès le vendredi 3 octobre, une effervescence notable s’est emparée d’Agadez. L’arrivée du Colonel Mahaman Elhadji Ousmane, Ministre nigérien de l’Agriculture et de l’Élevage, et de son homologue malien, fut accueillie avec un cérémonial triomphal. Le Gouverneur, Général de Division Ibra Boulama Issa, orchestrant cet accueil, marquait l’importance de l’événement sans avoir besoin de tapis écarlate. L’objectif était clair : inaugurer la Cure Salée, ce rituel où bétail et communautés viennent se « curer » au sel sacré. Les festivités prenaient ainsi une ampleur considérable dès le samedi 4.
Le 4 octobre : le chef du Gouvernement, Zeine, en tête de cortège, Ingall en apothéose.
Le samedi 4 octobre, le Premier Ministre Ali Mahamane Lamine Zeine, chef d’orchestre de cet événement, a conduit une délégation pléthorique vers Ingall pour la cérémonie officielle. L’accueil fut mémorable, rehaussé par la présence des Gouverneurs de Maradi et Tahoua et par une marée humaine appelant à l’unité nationale. Après les hommages protocolaires, le Premier Ministre a solennellement ouvert l’édition aux côtés d’éminentes personnalités, incluant la Ministre du Tourisme Aghaichata Guichene Atta. La présence des homologues burkinabé et malien témoignait d’une fraternité active au sein du Sahel.
Les autorités coutumières, tel que le Sultan de l’Aïr Oumarou Ibrahim Oumarou, ont également capté l’attention. La Cure Salée ne se résume pas à une série de discours, mais représente un instant de reconnaissance : la remise de présents par le Colonel Ousmane a attesté des efforts collectifs pour assurer la réussite de cette édition. La cérémonie a été placée sous l’égide de l’unité, avec des harangues passionnées et une exhortation à la « Résilience saharienne activée ! »
Le Cœur culturel : une foire artisanale et un essor touristique
La Cure Salée est intrinsèquement liée à la célébration du nomadisme, des motifs Touaregs et des saveurs du désert. Après le lancement, l’escorte gouvernementale a visité la foire artisanale et inauguré le Village Touristique de l’Agence de Promotion du Tourisme (APTN). Ce village met en avant l’artisanat nigérien, témoignant de la richesse culturelle du pays. « La valorisation de nos traditions est essentielle pour le tourisme intérieur », a affirmé la Ministre Atta.
Un départ en apothéose, l’écho du sel subsiste.
Après quarante-huit heures d’effervescence saharienne, le Premier Ministre Zeine a quitté la région, entouré de ses conseillers. La Cure Salée est plus qu’un événement : elle est le pouls d’une culture qui refuse l’effacement face aux tourmentes du Sahel.
Êtes-vous prêt pour votre prochaine cure ?
Au 6 octobre, Ingall résonne encore des échos des percussions. La Cure Salée représente un engagement fort, affirmant la pérennité de la culture nomade et la résilience du pastoralisme face au climat, tout en renforçant la nécessité de fraternité transfrontalière contre les menaces.