La région de Tahoua au Niger, à la frontière malienne, est de nouveau la cible d’une offensive jihadiste. Le samedi 18 octobre, des hommes armés à moto ont attaqué le cœur administratif de Bagaroua. Bien que l’attaque ait été repoussée par la Garde nationale, elle a coûté la vie à deux soldats, mettant en lumière la vulnérabilité croissante des institutions locales face à la menace terroriste.

Tahoua (Niger), 20 octobre 2025 –Le samedi 18 octobre, Bagaroua a subi une attaque armée présumée terroriste. Les assaillants, arrivés à moto, ont ciblé le quartier administratif, notamment la résidence du préfet et la mairie. Selon des sources sécuritaires, le bilan provisoire fait état de deux gardes nationaux tués et de quatre assaillants neutralisés.

Une attaque ciblée sur un axe stratégique

L’assaut, mené en plein jour sur une route fréquentée reliant Bagaroua à des zones sensibles, a vu les assaillants, soupçonnés d’appartenir à des groupes jihadistes, ouvrir le feu sur des bâtiments publics. Les forces de défense ont dû intervenir rapidement, récupérant deux motos utilisées par les assaillants.

Riposte rapide, mais climat de peur à Bagaroua

Les éléments de la Garde nationale ont réagi immédiatement, engageant un échange de tirs. Malgré l’effet de surprise, ils ont réussi à neutraliser quatre assaillants, protégeant ainsi les civils. Cette attaque a provoqué une forte psychose parmi les habitants de Bagaroua, une commune rurale d’environ 20 000 personnes, déjà soumise à des incursions armées en provenance du Mali.

Bagaroua : visite officielle et opérations en cours

Le gouverneur de la région, le colonel-major Souleymane Amadou, a visité Bagaroua le lendemain pour évaluer les dommages. Accompagné d’une délégation sécuritaire, il a promis de renforcer les mesures de protection. Cette offensive intervient peu après la visite du haut-commandant de la Garde nationale, soulignant les tensions croissantes dans la région.

Une menace persistante au Sahel

Bagaroua, proche de la frontière malienne, illustre la progression des violences jihadistes vers le sud du Niger. Des groupes comme l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) intensifient leurs attaques. La région de Tahoua a enregistré une augmentation de 30 % des incidents sécuritaires en 2025, provoquant des milliers de déplacés internes. Les autorités nigériennes et la Force conjointe de l’AES appellent à une vigilance accrue, tandis que les enquêtes pour identifier les responsables se poursuivent.

Une guerre d’usure aux portes du sud

Cet épisode souligne les défis sécuritaires persistants au Niger, où l’armée lutte contre l’instabilité sahélienne, entraînant des pertes humaines des deux côtés et une pression accrue sur les institutions locales.

By Ibrahim