Niamey, 7 janvier 2025 – En ce début d’année 2025, une vague de tristesse a frappé le Niger. Le lundi 6 janvier, le général de Brigade Abdourahamane Tiani, Président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie, a signé un décret qui entraîne la déchéance provisoire de la nationalité de deux citoyens. Cette décision, grave et nécessaire, vise à préserver la sécurité et la tranquillité publiques.

Deux citoyens déchus de leur nationalité

Maman Sani Ali Adam, alias Celon Ali Adam, né le 1ᵉʳ janvier 1992 à Zinder, et Boussada Ben Ali, né le 27 juillet 1972 à N’Gourti, sont désormais considérés comme des étrangers sur leur propre terre. Autrefois liés à des histoires personnelles et des racines profondes, leurs noms figurent maintenant dans les registres de l’exil intérieur. Accusés de troubler l’ordre public et de diffuser des discours incendiaires à caractère ethnique, religieux et xénophobe, ils ont été effacés de la nation qui les a vus naître.

Un message clair du gouvernement

Cette décision ne se limite pas à une simple mesure administrative ; elle envoie un message fort : personne n’est au-dessus de la loi. Ceux qui sèment la haine et la division devront en répondre. Cette déchéance provisoire n’est pas seulement une sanction, mais un rempart contre les forces déstabilisatrices qui tentent de miner l’unité nationale.

Une législation puissante en appui

Le décret pris par le chef de l’État repose sur l’ordonnance du 27 août 2024, qui a établi un fichier des personnes impliquées dans des actes terroristes ou menaçant la sécurité publique. C’est dans cette liste que les noms de Maman Sani Ali Adam et Boussada Ben Ali ont été ajoutés, représentant les étoiles éteintes dans le ciel de la patrie.

Il est à noter que le décret du 7 octobre 2024 a renforcé cette ordonnance, permettant de lutter plus efficacement contre les menaces internes. Cette mesure assimile les principes de justice et de protection nationale établis par la loi.

Déchéance provisoire : un rappel solennel du chef de l’État

En prenant cette décision, le chef de l’État réaffirme l’importance de la sécurité et de la cohésion sociale. Il envoie un message non seulement aux fauteurs de troubles, mais à tous ceux attachés à la stabilité du Niger : la défense de la patrie est un devoir inaltérable et les tentatives de l’altérer seront traitées avec la plus grande rigueur.

Cependant, une mélancolie sourde s’installe. Que reste-t-il d’une vie quand la patrie vous tourne le dos ? Ces questions demeurent sans réponse, flottant dans l’air comme un écho du passé. Dans les rues de Zinder et de N’Gourti, les souvenirs de Maman Sani Ali Adam et de Boussada Ben Ali persistent mais résonnent désormais comme des murmures lointains. En cherchant à se protéger, la patrie a perdu une part de son âme.

By Ibrahim