Niamey, le 19 décembre 2024 – La route Kaya-Dori, déjà connue pour son insécurité, a de nouveau été le lieu d’une attaque meurtrière. Un convoi de ravitaillement en provenance du Burkina Faso et à destination du Niger a été attaqué par des individus armés, dans la nuit du 17 décembre.
D’après les premières informations, les terroristes ont incendié au moins six camions lors de cette attaque. Le bilan humain reste provisoire, mais des sources locales font état de plusieurs victimes parmi les chauffeurs et les escorteurs.
Le JNIM, principal suspect de l’attaque sur la route Kaya-Dori
Les soupçons se portent une fois de plus sur le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui opère dans la région et contrôle une partie de la zone frontalière entre le Burkina Faso et le Niger. Le mode opératoire de cette attaque correspond à celui des groupes armés terroristes actifs dans la zone.
De plus, cette nouvelle attaque s’ajoute à une longue liste de violences faites contre les convois humanitaires et commerciaux circulant sur cet axe routier stratégique. La recrudescence de ces incidents aggrave la crise humanitaire dans la région, restreignant l’accès aux biens de première nécessité pour les populations civiles.
Un défi sécuritaire majeur
Les autorités nigériennes et burkinabè affrontent un défi sécuritaire de taille dans cette partie du Sahel, où les groupes armés terroristes tirent parti des faiblesses de l’État pour accroître leur pouvoir. Malgré les efforts des forces armées des deux pays, les attaques se multiplient, révélant la complexité d’une lutte efficace contre ces groupes.
Face à cette menace transfrontalière, la Confédération doit renforcer sa vigilance et mieux coordonner ses actions pour lutter efficacement contre le terrorisme. Une meilleure coopération entre les forces de défense et de sécurité des pays de la région pourrait contribuer à sécuriser les frontières et à traquer les groupes armés.