À Niamey, le ministre Bakary Yaou Sangaré et la cheffe de bureau de l’OIM, Ana Fonseca, ont scellé une alliance stratégique pour une gouvernance migratoire plus humaine et efficace, renforçant ainsi la coopération face aux défis du Sahel.

Niamey, 23 octobre 2025 – Le mercredi 22 octobre, Bakary Yaou Sangaré, ministre nigérien des Affaires étrangères, a reçu Ana Fonseca, récemment nommée cheffe de bureau de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) au Niger. Cette rencontre a coïncidé avec la remise de ses accréditations officielles, marquant le début d’un dialogue stratégique, sous le regard attentif d’une équipe ministérielle resserrée.

Rapidement, les échanges se sont orientés vers des engagements concrets. Dans un cadre diplomatique, les deux responsables ont convenu d’intensifier les liens opérationnels entre l’agence migratoire mondiale et les autorités nigériennes. Les discussions ont abordé des enjeux cruciaux, allant de la lutte contre les filières de passeurs à des programmes d’intégration pour les rapatriés, esquissant un filet de sécurité renforcé.

« C’est une convergence de vues qui va au-delà des protocoles », a commenté un observateur, soulignant l’impact potentiel de cette collaboration sur le terrain — des camps de transit aux campagnes de sensibilisation.

Une diplomatie alignée sur les priorités nationales

Cette séquence diplomatique s’inscrit dans la stratégie du président Abdourahamane Tiani, visant à tisser des partenariats solides tout en préservant l’indépendance nationale. L’objectif est de forger une approche migratoire équitable et durable, répondant aux urgences humanitaires sans compromettre la souveraineté.

Il s’agit d’aider les déracinés à reconstruire leur vie, de sécuriser les frontières sans violence, et de transformer les défis migratoires en opportunités pour les communautés locales. Dans un Sahel fragile, où les crises poussent des milliers de personnes vers l’inconnu, l’OIM devient un acteur essentiel pour le Niger, point névralgique de la région migratoire.

Le Niger et l’OIM : une dynamique en marche, des chantiers à venir

Entouré de conseillers expérimentés, Bakary Yaou Sangaré a signalé une dynamique en pleine consolidation. Les échanges initiaux ont révélé un engagement fort pour une gouvernance migratoire plus humaine. Après une heure de pourparlers, l’atmosphère exprimait une énergie optimiste, celle d’un pays qui refuse les fatalités des exodes et opte pour une approche fondée sur la coopération et la dignité.

À l’horizon, plusieurs chantiers se dessinent : formations ciblées pour les agents frontaliers, soutien accru aux retours volontaires, et amélioration des mécanismes d’accueil et de réinsertion. Ces défis mettront à l’épreuve la sincérité des engagements pris et la capacité des partenaires à convertir des intentions en résultats concrets.

À Niamey, cette rencontre diplomatique envoie un message fort : la migration, parfois tumultueuse, peut être gérée avec humanité et stratégie. Pour le Niger et ses partenaires, le moment est désormais à l’action concertée.

By Ibrahim