Alger, 11 février 2025 – Lors de l’arrivée de l’aéronef officiel nigérien dans le ciel algérien dimanche dernier, Sahabi Oumarou, Ministre du Pétrole du Niger, accompagné d’une délégation de haut rang, a posé le pied sur une terre où les destins énergétiques se conjuguent dans une symphonie d’intérêts et d’ambitions.

L’énergie comme nervure d’une fraternité de fer

La visite de Sahabi Oumarou s’inscrit dans une dynamique dépassant le simple échange diplomatique. Elle représente un ballet d’obligations tacites, tissées par les nécessités géopolitiques. L’Algérie et le Niger, liés par des objectifs communs, réaffirment leur engagement à établir une coopération durable, à l’épreuve du temps et des crises.

Les fondations de cette alliance reposent sur l’exploration pétrolière dirigée par Sonatrach, la consolidation du projet de gazoduc Transsaharien, ainsi que l’établissement d’une raffinerie et d’un complexe pétrochimique à Dosso, promettant une autonomie industrielle pour le Niger. Au-delà des infrastructures, il s’agit également de transmettre une expertise, formant ainsi une nouvelle génération d’ingénieurs et de techniciens nigériens.

Sonatrach et SONIDEP : deux titans au cœur des manœuvres

Dans le secteur énergétique, Sonatrach, leader algérien, et SONIDEP, entité nigérienne en quête de maturité, s’associent dans une symbiose stratégique. Ce partenariat ne se limite pas à un transfert de ressources, mais englobe des savoir-faire essentiels.

En mettant en œuvre un plan concerté, ces entités cherchent à redéfinir le paysage énergétique du Niger, sous le regard attentif de l’Algérie. Le projet de gazoduc transsaharien, visant à approvisionner l’Europe en ressources africaines, témoigne de cette ambition commune, même si sa réalisation est confrontée à des défis techniques et politiques.

Algérie et Niger : un pacte scellé par la nécessité et l’ambition

Lorsque Sahabi Oumarou s’entretiendra avec Mohamed Arkab, ministre algérien de l’Énergie, ce sera un moment où chaque mot comptera. L’Algérie, en tant que mentor, partage son expertise, tandis que le Niger, désireux d’énergie souveraine, aborde cette coopération avec prudence. L’apprentissage est clé, la dépendance, à éviter.

Dans cette dynamique politique et économique, l’Afrique se façonne pour maîtriser son destin, non plus comme simple fournisseur, mais comme acteur stratégique. Les prochaines étapes de cette alliance s’écrivent sur le fondement du pragmatisme et des intérêts communs, car ce ne sont pas seulement les discours qui façonneront l’avenir, mais les infrastructures et les projets mis en œuvre sur le terrain.

By Ibrahim