Niamey, 10 mars 2025 – En ce jour mémorable, le palais présidentiel de la capitale nigérienne s’est paré d’une aura solennelle pour accueillir un événement d’une portée cardinale. Le général de brigade Abdourahamane Tiani, président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et chef de l’État, a reçu des mains de Dr Mamoudou Harouna, chef de canton de Sinder et président de la Commission nationale, le rapport final des assises nationales. Ce document, né d’un labeur opiniâtre et d’une vision audacieuse, marque un jalon décisif dans la quête d’un Niger renouvelé.
Les assises nationales, orchestrées à Niamey du 15 au 20 février 2025 sous l’égide des orientations éclairées du général Tiani, ont réuni les forces vives de la nation pour un exercice d’introspection collective. Pendant dix-huit jours consécutifs, la Commission nationale a ciselé ce rapport, véritable creuset où se mêlent les résolutions des commissions thématiques, un avant-projet de charte pour la refondation et trois décisions d’une audace rare. Ces dernières, tels des flambeaux dans l’obscurité, éclairent la voie d’une transformation profonde : l’élévation du président du CNSP au rang de général d’armée, la détermination d’un horizon minimal de cinq ans pour la refondation – extensible selon les vicissitudes sécuritaires et les ambitions de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) –, et l’abolition des partis politiques, accompagnée de la promesse d’une charte inédite pour en redessiner les cadres.
Rapport des assises nationales : des résolutions qui sculptent l’avenir
Ce rapport n’est pas une simple compilation de vœux pieux ; il s’érige en manifeste d’une volonté inébranlable de réinventer les assises de la gouvernance nigérienne. L’ascension du général Tiani au grade de général d’armée consacre son rôle de phare dans une période de tumulte, tandis que la durée quinquennale de la refondation, flexible comme une liane dans le vent, traduit une pragmatique adaptabilité aux défis du moment. Mais c’est la dissolution des partis politiques qui, tel un coup de ciseau dans le marbre, suscite l’étonnement et promet de remodeler le paysage politique, souvent jugé comme un théâtre d’ombres et de querelles stériles.
Ce choix, radical mais réfléchi, s’inscrit dans une logique de purification : effacer les vestiges d’un système essoufflé pour faire germer une gouvernance plus cohérente, en phase avec les exigences d’un pays aux prises avec l’hydre de l’insécurité et les impératifs d’un développement souverain. Le rapport, dans son essence, se veut le socle d’une nouvelle ère, où la stabilité et l’unité nationale prévalent sur les ambitions fractionnées.
Une nation en quête de son souffle
La remise de ce document au général Tiani symbolise un engagement solennel envers un peuple qui aspire à se redresser. Les recommandations qu’il renferme, forgées dans le creuset des assises, dessinent un chemin ardu, mais exaltant. La refondation, avec ses cinq années initiales, s’annonce comme une odyssée où chaque étape exigera courage et clairvoyance, sous le regard vigilant de l’AES, dont les ambitions régionales résonnent en écho avec celles du Niger.
Ce rapport, plus qu’un parchemin administratif, est une offrande à la postérité, un pacte scellé entre un peuple et son destin. Dans les mains du général Tiani, il devient une torche allumée au sommet d’une dune, un appel à gravir les cimes escarpées de l’histoire. Et si le Niger, tel un phénix aux ailes de sable, s’élançait enfin vers un ciel dégagé, porté par la foi indomptable de ceux qui osent rêver l’impossible ?