Al-Hamdallah : une nouvelle phalange pour la Garde Nationale du Niger
Niamey, 21 mai 2025 — Sous un ciel ardent, le centre de formation d’Al-Hamdallah a accueilli une cérémonie solennelle. Un total de 1 224 nouvelles recrues de la Garde Nationale du Niger (GNN) a prêté serment devant le drapeau national, marquant l’aboutissement d’une formation intensive et le début d’une mission au service de la patrie. Ce contingent 2024, composé de 1 294 éléments, dont 51 femmes et 135 repentis réintégrés, incarne une volonté audacieuse de renforcer la résilience d’un pays face à de multiples défis sécuritaires.
La promotion 2024 est une mosaïque d’engagements. Au-delà des 1 224 soldats récemment formés, elle inclut des profils variés : 51 femmes, témoignant d’une inclusion croissante dans les rangs de la GNN, ainsi que 135 anciens insurgés repentis, réhabilités pour servir la nation. Ce mélange illustre la volonté du Niger de transformer ses vulnérabilités en sources de force. « Vous êtes le visage d’un Niger uni et résolu », a déclaré le lieutenant-colonel Atiq Garba, commandant du centre, en louant la rigueur des recrues.
Pendant sept mois, ces néophytes ont suivi un cursus exigeant, réparti en trois phases : la Formation Commune de Base (FCB), le Complément de Formation (CFCB), et une immersion professionnelle. Ce programme aspire à développer des compétences techniques dans un contexte où le Niger est confronté à l’insurrection djihadiste et à l’instabilité régionale. Selon des sources du ministère de l’Intérieur, la GNN prévoit de doubler ses effectifs d’ici 2030, une ambition confirmée par les déclarations du président Mohamed Bazoum.
Le général Mohammed Abubakar Tomba, Ministre d’État à l’Intérieur, a présidé l’événement en soulignant que « votre discipline est une lumière dans l’obscurité des défis ». Il a loué l’encadrement de qualité et le soutien indéfectible du président Abdul Rahman Cheyani, qui a renforcé les ressources de la GNN, notamment par l’augmentation des centres de formation. Le ministre a également salué le personnel formateur, dont l’expertise a préparé ces nouvelles recrues à défendre la sécurité nationale.
La présentation au drapeau a été un moment symbolique où ces jeunes gardes ont juré fidélité à la République. Ce rituel renforce leur engagement à protéger le peuple face aux menaces du Sahel, illustrant ainsi une évolution notable alignée sur les efforts d’intégration et de pacification.
Alors que les recrues rejoignent leurs unités, leur mission s’annonce cruciale face aux défis tels que le banditisme et le trafic de drogue. En tant qu’élément clé du dispositif sécuritaire, cette nouvelle cohorte incarne l’espoir d’un Niger plus sûr, où la discipline militaire se conjugue avec une vision inclusive pour bâtir un avenir résilient.