N’Zérékoré (Guinée Conakry), 2 décembre 2024 – La passion pour le football a pris une tournure tragique à N’Zérékoré, où un match censé être festif a sombré dans l’horreur. Dimanche dernier, la ville a accueilli la finale d’un tournoi en l’honneur du président de la Transition, mais des tensions sont rapidement apparues sur le terrain.

Violence et chaos : une finale sous haute tension

Des décisions arbitrales controversées ont enflammé les supporters, déclenchant une vague de colère. La situation a dégénéré lorsque des fans mécontents ont envahi le terrain, semant le désordre. La violence a atteint son paroxysme avec des affrontements, faisant craindre le pire. Selon les premiers rapports, une centaine de victimes seraient à déplorer, un bilan qui, s’il était confirmé, marquerait un jour sombre pour le sport guinéen.

Les hôpitaux, submergés, peinent à gérer l’afflux de blessés, et des vidéos sur les réseaux sociaux montrent un chaos indescriptible : des corps inanimés gisant au sol et une foule en furie incendiant un commissariat de police en signe de protestation.

Des autorités dépassées par l’ampleur de la tragédie

Les autorités, face à l’ampleur de la tragédie, n’ont pas pu fournir de bilan officiel. L’inquiétude siège dans la ville, où l’on craint que le nombre de victimes ne soit bien plus élevé que les premières estimations. La finale du tournoi « Général Mamadi Doumbouya » devait être une célébration du sport, mais elle a viré à une confrontation brutale entre jeunes et forces de l’ordre, mettant en lumière des tensions potentiellement dangereuses dans le milieu sportif.

Ce drame soulève des questions pressantes sur la sécurité lors des événements sportifs et sur la façon dont la passion peut engendrer la violence. Alors que la communauté de N’Zérékoré pleure ses morts et soigne ses blessés, il devient crucial de réfléchir aux mesures à mettre en place pour que le football demeure un vecteur de joie, et non de deuil.

By Ibrahim