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Mme Mamane Noura Nafissatou est une figure marquante de l’arbitrage dans le judo au Niger. Son parcours exceptionnel témoigne de sa passion inébranlable pour ce sport. En tant que pionnière, elle a ouvert la voie à de nombreuses femmes dans ce domaine, inspirant ainsi la prochaine génération de judokas et d’arbitres. Son engagement envers le judo nigérien est un exemple de dévouement et de passion, consolidant son statut de visionnaire au sein de cette discipline.
Le judo est une discipline alliant stratégie et respect, éléments qui ne concernent pas uniquement les athlètes. Derrière chaque compétition, les arbitres veillent à la bonne conduite des combats, garantissant que les règles soient respectées et que l’esprit du sport soit préservé. C’est le cas de Mme Mamane Noura Nafissatou, figure incontournable du judo nigérien et international. Ceinture noire 5è dan, titulaire d’un Master en Droit des Affaires et arbitre internationale, elle est née en 1988 à Niamey. Mariée et mère de quatre enfants, elle allie brillamment sa vie de famille, sa passion pour le judo et son engagement pour l’arbitrage.
Passionnée de judo depuis l’âge de six ans, elle a été inscrite au club Samouraï en 1996. Grâce à sa détermination, elle a obtenu sa ceinture noire 1è dan en 2003 et a été sélectionnée dans l’équipe nationale. Elle s’est distinguée lors de compétitions majeures, remportant des médailles, dont l’argent au tournoi de Casablanca en 2004 et l’or à Ouagadougou en 2003 et 2004. Son palmarès inclut également une 7è place au championnat d’Afrique junior en 2005.
En 2007, elle prend la décision de stopper sa carrière d’athlète pour se consacrer à l’arbitrage, ayant suivi une formation en 2011. Elle a rapidement gravi les échelons, passant d’arbitre de compétitions locales à arbitre de tournois internationaux. « J’ai été arbitre nationale de 2011 à 2018. En 2018, j’ai réussi le test d’arbitre continental à Cotonou. Récemment, en 2024, j’ai validé le test d’arbitre international », indique-t-elle.
Mme Mamane Noura a officié lors de nombreux championnats, arbitrant l’OPEN de Dakar en 2022, l’OPEN de Tunis et l’OPEN d’Algérie en 2023, ainsi que l’OPEN de Niamey. Au-delà de son expertise, elle fait preuve de calme et d’impartialité lors des combats de haut niveau. « L’arbitrage, c’est un équilibre entre la justice et la compréhension des athlètes. Vous devez être capable de saisir chaque intention sur le tatami », affirme-t-elle.
Nafissatou reconnaît les défis auxquels elle doit faire face, avec notamment la nécessité de rester objective en situation de stress. Elle souligne également le manque de ressources pour les arbitres et athlètes au Niger, les coûts de formation étant souvent à leur charge. « Nous n’avons pas pu assister à un forum international à Istanbul, où de nouvelles règles pour les Jeux Olympiques 2024-2025 ont été établies. C’est une problématique essentielle qu’il faut aborder », conclut-elle.
Moumouni Idrissa (Stagiaire)