Niamey, le 29 décembre 2025 – Dans une offensive déterminante contre l’insécurité urbaine, la Direction de la Police Judiciaire (DPJ) a réussi à paralyser les activités de deux réseaux criminels terrorisant la capitale nigérienne et ses environs. Les autorités révèlent des détails alarmants sur des agressions au couteau, des vols de nuit et des récidives spectaculaires, qui mettent en lumière une criminalité désormais organisée.

Le « gang des murs » : deux ans de vols entre Niamey et Kollo

Le premier réseau démantelé est une structure organisée regroupant trois individus (deux exécutants et un receleur). Leur arrestation fait suite à une plainte déposée le 24 décembre dernier par une victime agressée à la machette.

L’enquête a révélé un modus operandi bien rodé : à partir de 2 heures du matin, les malfaiteurs escaladaient les murs des maisons pour surprendre leurs victimes. Actifs depuis deux ans, ils avaient élargi leur empire criminel au-delà de Niamey :

  • Niamey : les quartiers Niamey 2000 et Bassora étaient leurs cibles favorites pour le vol de bouteilles de gaz, de motos Kasea 125 et de matériel électronique.
  • Zones rurales : À Liboré, ils collaboraient avec un complice déjà incarcéré. À Namaro, ils profitaient de l’affluence du marché pour dépouiller les commerçants. À Dargol, leur cible principale était les téléphones portables, revendus au site minier de Komabangou.

Le retour de « Samoudawa » : la fin d’une terreur solitaire

Le deuxième dossier concerne un individu au profil inquiétant. Surnommé « Samoudawa » pour sa stature imposante, ce jeune homme de 25 ans a goûté à la liberté seulement vingt jours après sa libération le 10 décembre 2025, pour reprendre immédiatement ses activités criminelles dans les zones obscures de la Ceinture verte de Niamey.

Exploiter la vulnérabilité des passants solitaires, il surgissait armé d’un couteau pour arracher numéraire, téléphones et motos, notamment une de marque Haoujue. Sa capture met un terme à une série d’agressions violentes qui semaient la panique dans cette zone boisée de la capitale.

La Police Judiciaire : un appel à la vigilance citoyenne

Suite à ces succès, la DPJ rappelle que la sécurité est l’affaire de tous. Bien que les enquêtes se poursuivent pour capturer les derniers complices en fuite, la police insiste sur l’importance de la dénonciation.

« S’abstenir de dénoncer un délinquant, c’est créer les conditions de sa propre insécurité », martèle la DPJ.

Les autorités invitent les habitants de Niamey et des communes de Kollo et Gothèye à redoubler de vigilance et à signaler tout comportement suspect. Grâce à la plainte du 24 décembre, un réseau de deux ans a été neutralisé ; une preuve que la collaboration entre la population et la police est la stratégie la plus efficace contre la criminalité.

By Ibrahim