Sahel : sommet historique à Bamako pour une justice fédérale
Bamako, 30 mai 2025 – Le 29 mai 2025, Bamako a accueilli un événement historique : la première réunion des Ministres de la Justice de la Confédération des États du Sahel (CES). Pendant deux jours, les émissaires du Mali, du Niger et du Burkina Faso se sont réunis dans la capitale pour établir les bases d’une intégration judiciaire robuste, essentielle pour la stabilité et la sécurité juridique de cette région résiliente.
L’élite judiciaire du Sahel mobilisée
Le Général de division Abdoulaye Maiga, Premier Ministre du Mali, a présidé la cérémonie d’ouverture, qui a commencé à 10h00, après une réunion préparatoire des experts judiciaires les 27 et 28 mai. L’objectif est clair : créer un arsenal juridique commun pour faire face aux défis transfrontaliers, notamment la menace terroriste.
Alio Daouda, voix du Sahel : « Nos nations sont liées par un destin commun »
Lors de l’assemblée, M. Alio Daouda, Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme du Niger, a évoqué les liens unissant le Sahel, soulignant l’importance d’une histoire et de défis communs. Il a déclaré, « Nos nations sont liées par un destin commun », reflétant la vision conjointe des chefs d’État pour un Sahel prospère.
Justice et souveraineté : appel des Ministres
Lors d’une session plénière, le Ministre Daouda a plaidé pour une transformation du paysage judiciaire sahélien. Il a souligné le besoin d’une justice inflexible pour contrer l’arbitraire : « Aucun refuge ne sera accordé à ceux qui sèment le désordre ». Des propositions audacieuses ont émergé, des mécanismes de coopération aux stratégies d’harmonisation des lois, destinées à inverser un rapport de force défavorable au Sahel.
Vers un développement et une sécurité partagée
Le 30 mai, les travaux ont repris avec intensité. Cette rencontre en lien avec le pilier « développement » de la Confédération ne se limite pas à la sphère judiciaire, mais résonne dans la défense, l’économie, la diplomatie et les transports. Les ministres devraient adopter des recommandations stratégiques à l’issue de ces deux jours d’échanges.
En ce 30 mai 2025, Bamako ne sera pas seulement une ville hôte, mais le symbole d’un élan collectif, où la justice devient le socle d’une souveraineté retrouvée et d’une prospérité partagée.