C’était l’une des fiertés de Paris 2024 : organiser des Jeux plus durables. Une ambition qui s’est traduite par l’utilisation d’installations déjà existantes, la réduction des émissions de carbone et diverses initiatives comme la vente d’une partie des équipements et objets créés pour les Jeux. Ces derniers ont été proposés à prix cassés dans de grandes braderies, l’occasion, pour les fans, de repartir avec un souvenir unique.
La file d’attente est interminable sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris. 2 500 personnes patientent avant l’ouverture de l’une des dernières braderies des Jeux olympiques. Cécile, doudoune en fourrure bleue sur le dos, est bien calée dans sa chaise de camping. C’est la première de la file d’attente et, pour réussir cet exploit, elle a passé la nuit à attendre l’ouverture. Derrière elle, ils sont nombreux à avoir dormi dehors et partagé des thermos de café et des gâteaux.
« On a beaucoup parlé cette nuit, se réjouit Cécile, on a passé de très bons moments, comme se remémorer les Jeux et tout ça. C’est vraiment sympa. Même si on a froid, il y a un côté où on est vraiment euphoriques de ça. »
Faire vivre la flamme jusqu’au bout
Faire vivre la flamme jusqu’au bout, voilà ce que viennent chercher ces passionnés des Jeux. « C’était génial, les Jeux olympiques, les Paralympiques, c’était vraiment extraordinaire, se remémore Cécile, il y avait une ambiance de fou avec tout le monde, à l’international, avec tous les Français, c’était vraiment incroyable. Les athlètes étaient extraordinaires, c’est un souvenir d’une vie. Vraiment, ça nous a tous marqués. »
À 11 heures, la braderie ouvre enfin ses portes. Tee-shirts, vestes, serviettes aux couleurs des Jeux olympiques, tous ces objets auront bientôt un nouveau propriétaire. Pour les clients, les achats sont limités à dix articles. Les prix varient — le pins est à 1 euro, la veste des bénévoles à 45 euros, par exemple — et sont fixes. Certains essayent quand même de marchander.
Des acheteurs multirécidivistes
Certains produits sont particulièrement demandés, comme les tee-shirts, sacs ou chaussures. Et parmi les acheteurs, il y en a qui multiplient les braderies des JO, comme Alain, qui en est à sa quatrième : « J’ai pris des K-way, j’ai pris des tee-shirts, j’ai pris une montre et aussi des gobelets. J’en ai eu pour 217 euros. »
Si quasiment tous les acheteurs ressortent le sourire aux lèvres, d’autres n’ont pas trouvé les produits qu’ils recherchaient. Et à l’extérieur, collés aux barrières, quelques curieux regardent le spectacle. « On est arrivé à 10 heures, la fleur au fusil, ironise ce fan des JO, en se disant que ça passerait et on a appris que des gens étaient là depuis 16 heures la veille. Du coup, on a très vite lâché l’affaire et on profite juste du spectacle, on encourage les gens, c’est incroyable ! La beauté des Jeux dans toute sa splendeur ! »
Treize braderies ont déjà eu lieu dans toute la France et plus de 250 000 équipements ont déjà commencé leur seconde vie.
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