«ENOEDA CLUB II» de Tahoua : Me Raziboulaye, un passionné de karaté !
ENOEDA Club II de Tahoua
Maître Raziboulaye Gado Chékaraou est un professeur de Karaté, un art martial en essor au Niger. Il détient le grade de ceinture noire 4ème Dan en karaté. Il a remporté plusieurs titres de champion national, a été plusieurs fois champion en kata, et a obtenu à plusieurs reprises la première place dans sa catégorie en combat, appelé «Kumité». Ayant participé à plusieurs compétitions, il a remporté de nombreuses médailles tant au niveau national, régional qu’international.
En 2021, Maître Razibou a décidé de franchir une nouvelle étape dans la promotion de son art bien-aimé, le karaté, en ouvrant son propre club, «ENOEDA CLUB II» au sein du lycée «Aggaba» de Tahoua. Ce nom rend hommage à son club d’origine à Niamey. Technicien supérieur en soins infirmiers au Centre de Santé de la Mère et de l’Enfant (CSME) de Tahoua, Maître Razibou continue de partager sa passion pour le karaté tout en exerçant ses fonctions d’infirmier. « Le karaté joue un rôle fondamental dans ma vie. J’ai débuté à l’âge de 6 ans et je totalise aujourd’hui 27 années d’apprentissage. Mon père a créé un club dans lequel il a inscrit l’ensemble de ses enfants. C’est un héritage familial pour moi, une façon de rendre hommage à mon père et de témoigner ma reconnaissance envers cette pratique », a-t-il indiqué.
Le club de maître Razibou compte actuellement 45 pratiquants, et les sessions d’entraînement ont lieu trois fois par semaine. Les mercredis sont dédiés aux kihons (techniques de base d’enchaînement), les samedis aux katas et les dimanches aux combats.
Maître Razibou ambitionne de trouver un endroit adapté pour pratiquer son art. Il s’entraîne actuellement sur une petite terrasse au sein du lycée «Agabba» de Tahoua, un endroit qui n’est pas pratique car, dit-il, certaines techniques, prises et déplacements du karaté nécessitent un espace adapté, pour éviter des blessures. Il affirme par ailleurs que ses disciples sont très performants, même si la plupart d’entre eux sont des débutants qui n’ont jamais participé à des compétitions. Il mentionne que son équipe est actuellement en phase de préparation en attendant le début des compétitions. Le jeune maître trouve difficile de gérer son temps entre son club, son travail, et ses occupations quotidiennes. Malgré tout, il trouve toujours un moment pour enseigner à ses disciples le Karaté, par amour pour cet art. En son absence, il laisse des consignes à son élève le plus gradé pour coordonner les entraînements. « Je travaille dans le domaine de la santé, donc je connais les bienfaits du sport. En tant que pratiquant, je sais que cela améliore la santé, la maîtrise de soi et la capacité à se défendre. J’encourage vivement la population du Niger, les jeunes, les adultes et les vétérans, à s’inscrire en masse pour pratiquer une activité sportive », dit-il. Maitre Razibou affirme que le Karaté a été l’un des premiers arts martiaux à apparaître au Niger. La fédération nigérienne de karaté a été l’une des premières à s’implanter dans le pays. Cependant, la discipline peine à prendre de l’ampleur et aucun progrès significatif n’a été réalisé. Il a exprimé le souhait que les plus hauts dirigeants du Niger apportent un soutien financier à toutes les fédérations sportives, en mettant l’accent sur la fédération de karaté, et en allouant des ressources importantes pour le développement du sport en général, soulignant l’importance de la pratique d’une activité sportive pour le développement des capacités intellectuelles et la santé. Ce soutien, dit-il, permettra à de nombreux pratiquants d’être à jour et de partager leurs expériences à tous les niveaux, afin que tout le monde puisse en bénéficier.
Assad Hamadou (ONEP)