L’athlète Taekwondoïte Seyni Seydou Souleymane de l’AS- Police : « Mon but est de démontrer mes capacités pour pouvoir participer aux compétitions internationales »
L’athlète Seyni Seydou Souleymane
Après la médaille olympique de Abdoulrazak Issoufou Alfaga, de nombreux jeunes Nigériens ont pris conscience qu’il est également possible pour eux de faire résonner l’hymne national au plus haut sommet de la scène sportive mondiale. Dans ce contexte où de plus en plus de jeunes Nigériens se passionnent pour le taekwondo, Seyni Seydou Souleymane a lui aussi développé une passion profonde pour cet art martial et il nourrit une grande ambition de gravir les échelons. Né à Niamey le 19 avril 1993, Seydou a obtenu sa ceinture noire 1ère Dan en 2010. En plus de s’adonner au taekwondo, il exerce le métier de plombier et doit jongler entre sa profession et sa passion pour atteindre ses objectifs.
Dans sa jeunesse, il était passionné de football, un fervent supporter de Zidane, et il nourrissait le rêve de devenir footballeur professionnel. Cependant, après avoir assisté à un passage de grade en taekwondo, il a été séduit par les gestes techniques que faisaient les pratiquants. Dès son retour à la maison, il a demandé à son père de l’inscrire au taekwondo. « J’ai entamé ma pratique du taekwondo en juin 2003 sous la direction d’Ibrahim Sidi, mon premier entraîneur au club ASCAC de l’aéroport, où j’ai acquis les bases de cet art martial. En 2017, j’ai intégré l’AS Police, où j’ai eu l’opportunité d’explorer de nouvelles techniques sous le commandement de mon entraîneur, Me Ousmane Moussa Kaka, dans le but de parfaire ma maîtrise de cette discipline » a-t-il expliqué.
Les divers obstacles rencontrés par Seyni Seydou sont entre autres les blessures qui entravent sa progression. Il lui arrive parfois d’être blessé au point de ne plus pouvoir marcher, mais malgré tout, il reçoit des encouragements de ses proches qui l’incitent à persévérer. « Mes ambitions sont multiples. J’ai intégré l’AS Police afin de participer à de nombreuses compétitions et décrocher des médailles. Je concours dans la catégorie des plus de 80 Kg. Mon but est de démontrer mes capacités pour pouvoir participer à des compétitions internationales », a-t-il affirmé. Il a tenu à lancer un appel aux dirigeants sportifs pour qu’ils préparent la relève en mettant en place les moyens nécessaires pour représenter dignement la nation lors des prochaines grandes compétitions. Quant aux taekwondoïstes, il les a invités à faire preuve de patience, car, atteindre ses objectifs demande beaucoup de travail acharné et de persévérance. L’athlète détient actuellement 41 médailles, il a un coach de haut niveau et il estime que tout se passe dans des conditions optimales car son entraîneur met tous les moyens en œuvre pour faire de lui un grand athlète. En plus de ses séances d’entraînement, il travaille lui-même à renforcer ses capacités pour améliorer ses performances. « Lors d’une compétition de la ligue en 2015, un combat m’a particulièrement marqué. C’était en demi-finale. Mon adversaire était Ibrahim Hamissou, le meilleur combattant de sa catégorie du club Wangari. Malgré sa force et son expérience, mes coéquipiers m’ont encouragé en me disant que je pouvais remporter ce combat. Une fois sur le tatami, j’ai mis de côté tous leurs conseils pour me concentrer uniquement sur la victoire, et c’est ce que j’ai accompli car j’ai gagné. Pendant deux jours, je n’arrêtais pas de sourire, en pensant à cette victoire », a-t-il mentionné. Seydou Souleymane est un garçon très sociable et il reste ouvert à tout le monde, comme l’indique son camarade d’entraînement Mansour Chipkaou. « C’est un sportif très impressionnant, d’une grande bonté, il est très aimable, toujours là pour sa famille, ses amis et ses coéquipiers. Il arrive toujours en premier pour l’entraînement. Par contre, il est un peu réservé et timide, ce qui entrave son expression sur le tatami. Cependant, il demeure un combattant talentueux, pourvu qu’il fasse preuve de courage et de sérieux. Il doit surtout peaufiner ses finitions lors de ses combats s’il souhaite progresser », a témoigné son collègue Mansour Chipkaou.
Assad Hamadou (ONEP)