Niamey, 25 février 2025 – Hier, une cérémonie solennelle s’est déroulée à l’école de la gendarmerie nationale de Koira Tegui, au nord de la capitale nigérienne. Sous le regard des autorités militaires et civiles, 2002 nouveaux gendarmes, dont 174 femmes, ont été officiellement présentés au drapeau, marquant leur entrée dans les rangs de la gendarmerie nationale. Cet événement célèbre la fin d’une année de formation intensive et témoigne de l’engagement du Niger à renforcer ses forces de défense et de sécurité face à des défis sécuritaires régionaux persistants.

La gendarmerie nationale : une formation rigoureuse pour une mission cruciale

Les recrues de la 56ᵉ promotion ont suivi un programme exigeant pour les préparer aux multiples responsabilités de la Gendarmerie Nationale. Cette institution militaire, placée sous l’autorité du ministère de la Défense, joue un rôle clé dans la police judiciaire, la sécurité intérieure et la défense du territoire. À Koira Tegui, les élèves gendarmes ont acquis des compétences allant de la gestion des enquêtes criminelles à la protection des populations, en passant par des techniques d’intervention en temps de crise.

La présence du Général de Corps d’Armée Salifou Mody, ministre d’État et ministre de la Défense nationale, à cette cérémonie souligne l’importance accordée à cette nouvelle génération de gendarmes. Dans son discours, il a salué la détermination des recrues, tout en rappelant les attentes élevées de leur contribution à la stabilité et à la sécurité du pays.

Une promotion marquée par la diversité

Parmi les 2002 nouveaux gendarmes, la présence de 174 femmes est un signal fort en faveur de l’inclusion au sein des forces de défense nigériennes. Leur intégration témoigne d’une volonté croissante de diversifier les effectifs et de valoriser le rôle des femmes dans des secteurs traditionnellement dominés par les hommes. Ces gendarmes féminins, tout comme leurs homologues masculins, sont désormais prêts à intervenir sur l’ensemble du territoire national, que ce soit dans des zones urbaines comme Niamey ou dans des régions plus reculées où la gendarmerie joue un rôle vital.

La gendarmerie nationale : un renforcement stratégique des capacités

Avec l’intégration de 2002 nouveaux membres, la Gendarmerie nationale, qui comptait déjà 6 095 militaires en 2010, voit ses capacités opérationnelles renforcées. Cette augmentation survient à un moment où le Niger fait face à des menaces multiples, y compris l’insécurité liée aux groupes armés dans la région du Sahel. Les nouveaux gendarmes pourraient être déployés dans les légions territoriales et mobiles basées à Niamey, Agadez et Zinder, ou dans les escadrons de gendarmerie mobile, comme la Garde rouge, chargée des honneurs à la présidence.

Une tradition d’excellence et de coopération

L’école de gendarmerie de Koira Tegui, où s’est déroulée cette cérémonie, est un pilier de la formation des forces nigériennes. Entre 2000 et 2013, elle a bénéficié d’une coopération notable avec la France pour l’équipement des unités et la construction d’infrastructures d’entraînement. Aujourd’hui, cet établissement forme des officiers et des gendarmes capables de répondre aux exigences modernes de la sécurité tout en s’adaptant aux réalités locales.

Vers un avenir plus sûr

Cette présentation au drapeau représente bien plus qu’une simple étape protocolaire. Elle incarne l’espoir d’un Niger plus sûr, où les forces de l’ordre, renforcées par ces nouvelles recrues, pourront mieux protéger les citoyens et répondre aux aspirations de paix et de stabilité. Pour ces 2002 gendarmes, l’aventure ne fait que commencer, et leur engagement sera mis à l’épreuve sur le terrain, au service de la nation. Le Niger réaffirme ainsi sa détermination à bâtir une gendarmerie nationale robuste et diversifiée, prête à affronter les défis du présent tout en préparant l’avenir.

By Ibrahim