Niamey, 13 mars 2025 Ce jeudi, la capitale nigérienne, Niamey, a pris une dimension unique avec une entente significative entre le Niger et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Par la signature solennelle du Colonel Abdoulaye, ministre de l’Hydraulique, et dans le cadre d’une collaboration inédite avec la Banque mondiale, un accord a été scellé, porteur d’ambitions aussi vastes que les dunes du Ténéré. Ce pacte, aux multiples ramifications, prévoit la création d’un laboratoire de référence, la transformation de sept laboratoires régionaux et l’amélioration des compétences des cadres nigériens grâce à une formation d’excellence. Cela s’inscrit dans un objectif plus large : garantir la souveraineté de l’eau, cette ressource précieuse, tout comme l’uranium qui émerge des entrailles d’Arlit.

Arlit, prélude à une ambition hydraulique

La veille, le directeur général de l’AIEA avait foulé le sol ocre de la mine de SOMAÏR à Arlit, où l’uranium, matière première du nucléaire, se mêle aux rêves d’un développement durable. Cette visite, loin d’être un simple protocole, a établi une synergie entre la science atomique et les besoins vitaux du pays. L’accord signé ce jour incarne une volonté de marier l’expertise nucléaire avec la sécurité hydrique, dans un pays où l’eau, rare et capricieuse, façonne les destins.

L’AIEA : des laboratoires pour veiller sur l’or bleu

Sous l’égide de l’AIEA, le Niger s’apprête à accueillir un laboratoire national qui deviendra un gardien vigilant de la qualité des ressources hydriques. Sept autres centres scientifiques dans les régions verront leurs capacités renforcées, tandis que les cadres bénéficieront d’un apprentissage raffiné. La Banque mondiale, par son soutien financier et stratégique, donne à ce projet une portée qui dépasse les frontières nigériennes, offrant un modèle où la science nucléaire s’émancipe pour embrasser des causes humaines fondamentales.

Une alliance tripartite au service de l’humanité

Cette alliance entre le Niger, l’AIEA et la Banque mondiale se distingue par son audace. Elle démontre que, lorsqu’elle est guidée par une vision altruiste, la technologie peut s’avérer être une clé de voûte pour les nations à la recherche d’équilibre. « Ensemble, nous veillons à ce que des solutions efficaces parviennent à ceux qui en ont le plus besoin », a déclaré un représentant de l’AIEA, soulignant l’élan universaliste de cette initiative. Le Niger, grâce à sa position géographique et ses richesses minérales, se positionne comme un pionnier dans cette entreprise où l’atome et l’eau s’entrelacent.

Un horizon incertain, une promesse à tenir

Pourtant, au-delà des promesses, une question demeure : jusqu’où cette collaboration portera-t-elle ses fruits ? Si l’uranium a longtemps été le pilier économique du pays, l’eau pourrait-elle, grâce à cette entente, devenir le véritable levier d’un avenir plus prospère ? La réponse reste à écrire, telle une rivière encore obscurcie par l’ombre – un défi pour les générations futures, qui auront la lourde tâche de parcourir ce sol chargé d’espoir.

By Ibrahim