Niamey, Chant d’Unité : la Confédération des États du Sahel célèbre « La Confédérale »

Niamey, 21 mai 2025 – Dans l’enceinte solennelle du Palais présidentiel, le général d’armée Abdourahamane Tiani, président du Niger, a accueilli ce mercredi une délégation de la Confédération des États du Sahel (AES), portée par une ambition : présenter « La Confédérale », l’hymne officiel de cette alliance entre le Niger, le Mali et le Burkina Faso. Conduite par Mamou Daffé, Ministre malien de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, cette rencontre marque une étape décisive dans la consolidation d’une identité sahélienne commune, aspirant à la souveraineté et à la résilience face aux défis régionaux.

« La Confédérale » : une ode à l’unité et à l’autodétermination du Sahel

Dans le cabinet présidentiel, la délégation a dévoilé une œuvre musicale et poétique, tissée des fils de l’histoire et des valeurs ancestrales du Sahel. « La Confédérale », selon Mamou Daffé, est plus qu’un chant : c’est un étendard, un appel vibrant à l’unité, à l’autodétermination et à la solidarité. « Cet hymne incarne nos luttes partagées et nos ambitions collectives », a-t-il proclamé, soulignant son rôle comme repère identitaire dans une région en quête de cohésion.

Fruit d’un processus collaboratif, l’hymne a été élaboré via une collecte de propositions et une validation par des experts, avec l’approbation unanime des Ministres de la Culture lors d’une réunion à Bamako, le 9 mai 2025. Présenté successivement aux présidents malien Assimi Goïta et burkinabè Ibrahim Traoré, il a reçu l’aval de Tiani, qui a prodigué conseils et encouragements à la délégation. Ce processus illustre la volonté des trois nations de bâtir une identité confédérale forte, après l’adoption du drapeau et du logo de l’AES.

Un symbole fort pour l’avenir du Sahel : lancement imminent de l’hymne

La cérémonie de Niamey n’est qu’un prélude. Dans les semaines à venir, un lancement synchronisé de « La Confédérale » se déroulera simultanément à Niamey, Bamako et Ouagadougou, scellant l’unité des peuples sahéliens. L’hymne sera intégré aux répertoires des fanfares nationales et enseigné dans les écoles, enracinant ainsi son message dans le cœur des jeunes générations. Cette ambition vise à faire de « La Confédérale » un catalyseur d’appartenance pour un Sahel confronté à l’insécurité et à la précarité économique.

L’AES, fondée en septembre 2023 et érigée en confédération en juillet 2024, incarne une rupture avec les dynamiques régionales traditionnelles, notamment après la sortie du Niger, du Mali et du Burkina Faso de la CEDEAO en janvier 2024. Cet hymne, chanté dans un mélange de langues régionales – dont le bambara, le peul et l’haoussa – reflète la diversité culturelle tout en proclamant leur unité face aux défis communs, comme la lutte contre les groupes djihadistes et la quête d’une souveraineté économique.

La vision du président Tiani : un Sahel uni et prospère par la culture

En recevant la délégation, le président Tiani, investi en mars 2025 pour un mandat de cinq ans, a réaffirmé son engagement pour une confédération robuste. « Cet hymne est un pas vers la victoire finale d’un Sahel uni et prospère », a-t-il déclaré, selon des propos rapportés par la délégation. Son soutien s’inscrit dans sa vision de refondation nationale, marquée par la Charte de la Refondation et des initiatives comme le Conseil consultatif créé en avril 2025.

Alors que la délégation quittait Niamey, l’écho de « La Confédérale » résonnait déjà au-delà des murs du Palais. Dans un Sahel confronté à des défis persistants, cet hymne représente un cri de ralliement et un symbole d’espoir pour des peuples déterminés à écrire leur propre destin. À l’aube de son lancement, « La Confédérale » promet de devenir le chant d’une région unie, aspirant à transformer ses luttes en triomphes.

By Ibrahim