Le procès de Tadjou Attada s’est ouvert vendredi au tribunal correctionnel d’Abidjan. L’ancien entraîneur de l’équipe nationale de taekwondo est poursuivi pour harcèlement sexuel par la sportive Mariama Cissé.

À la barre, Mariama Cissé, 26 ans, explique avoir été mise à l’écart de l’équipe nationale après avoir refusé les avances répétées de l’entraîneur Tadjou Attada. La vice-championne d’Afrique 2022 estime que ce coach l’a notamment privé des championnats d’Afrique organisés chez elle, en Côte d’Ivoire, en novembre 2023. Un mois plus tard, en décembre, elle porte plainte auprès de la fédération contre cet entraîneur qui est immédiatement suspendu.

Après cette première audience vendredi après-midi, Mariama Cissé et ses proches étaient soulagés que le procès se tienne enfin. « Parler devant le juge, ca m’a fait beaucoup de bien. Je n’ai pas tout dit mais je crois que le message est passé », estime-t-elle.

Pour ce premier jour, la taekwondoïste n’était pas seule à la barre. Audrey Aka Chia, 25 ans, est venue témoigner. Elle dit, elle, avoir été victime d’attouchements de la part de cet entraîneur lorsqu’elle avait 18 ans, en 2017. « Il y a eu des attouchements quand je suis parti m’entrainer en salle. Après, il me disait de venir dans sa chambre. J’ai refusé. Il faisait tout pour me rabaisser. Je pleurais et j’avais des idées suicidaires car je n’arrivais pas à supporter ça », raconte-t-elle.

La fédération ivoirienne de taekwondo, qui s’est constituée partie civile, a porté plainte contre l’entraîneur pour atteinte à sa réputation et aux valeurs olympiques qu’elle promeut. L’accusé était absent lors de l’audience. Le procès a donc été renvoyé au 13 décembre pour la comparution du prévenu.

By Ibrahim